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Une « bonne » mutuelle pour tous

La part laissée aux complémentaires santé (appelées communément mutuelles) dans le remboursement des soins croît d’année en année. De plus en plus de familles qui n’ont pas les moyens de se payer une « bonne » mutuelle doivent ainsi renoncer à se soigner. Est-ce une fatalité ?Pour protéger sa santé, il est nécessaire d’adhérer à une mutuelle afin d’être remboursé au mieux de la part du coût des soins non prise en charge par l’assurance-maladie. Mais les « bonnes » mutuelles, les mutuelles de groupe, sont-elles réservées aux salariés d’entreprises et aux plus fortunés ? Seules les entreprises peuvent défiscaliser la part patronale du contrat d’entreprise, alors que ceux qui ont déjà du mal à vivre doivent souscrire personnellement, et donc plus cher, une complémentaire non négociée !

Avec le RSA activité, de plus en plus de personnes ont juste un peu trop de revenus pour être bénéficiaires de la CMU Complémentaire. Elles doivent chercher seules une complémentaire santé. Elles souscrivent souvent à une garantie basse et peu chère et sont ainsi mal couvertes. Elles doivent avancer les soins et s’endetter lors d’une hospitalisation longue ou pour des prestations non remboursées.

Les personnes démunies ne sont pas opposées à participer financièrement à une complémentaire santé. Au contraire, c’est souvent une de leur revendication. Mais elles ne peuvent le faire qu’à la hauteur de leurs revenus. C’est pourquoi, en dialogue avec elles, le Mouvement ATD Quart Monde a élaboré plusieurs propositions :

➜ augmenter les plafonds applicables pour l’octroi de la CMUC, afin d’en faire bénéficier les personnes qui perçoivent l’Allocation Adulte Handicapé, la pension d’invalidité et le RSA activité, ainsi que les personnes au chômage ayant des revenus à concurrence d’un niveau à réévaluer annuellement. On peut envisager pour la CMUC une participation légère des personnes en fonction de leurs revenus,

➜ tirer des enseignements de l’expérimentation actuelle d’une complémentaire santé de groupe, menée par ATD Quart Monde, la FNARS Lorraine et le Réseau Santé Précarités de Nancy, afin de généraliser de nouvelles formules de mutuelles de groupes proposant des tarifs et des prises en charge correspondant aux attentes des familles en situation de précarité,

➜ d’une façon générale, mieux informer sur les mutuelles, par exemple en confiant un rôle de conseil à des  personnes compétentes, dans les centres sociaux ou d’autres types de structures.


« Concevoir des mutuelles accessibles à tous »… par EditionsQuartMonde


« Expérimenter une complémentaire santé… par EditionsQuartMonde