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Une génération perdue ?

Le chômage des jeunes en Europe grandit et fragilise nos sociétés.En France et en Europe, 20% des jeunes en âge de travailler sont au chômage ; – en France, 20% des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté (Insee et Labour Force Survey, 2010),
– Parmi les jeunes Européens qui travaillent, 10% vivent sous le seuil de pauvreté (European Youth Report, 2009) car leur emploi est très précaire. Ces jeunes disparaissent des statistiques du chômage et n’ont plus droit aux aides sociales,
– La France est l’un des pays occidentaux où le chômage des jeunes est le plus fort et où la part de l’emploi précaire dans l’emploi des jeunes est la plus grande (Diagnostic sur l’emploi des jeunes, février 2011, www.coe.gouv.fr),
– Le rapport « Tendances mondiales de l’emploi des jeunes » du Bureau International du Travail (BIT) indique que le chômage des jeunes a augmenté de 4,6% dans les pays développés entre 2008 et 2009. Le BIT s’inquiète du risque de voir apparaître une « génération perdue » de jeunes n’ayant plus d’espoir de gagner décemment leur vie.

Grande-Bretagne

Des jeunes encouragés… à l’immobilité

ATD Quart Monde propose que chaque jeune qui le désire puisse se former pendant un temps dans un autre pays que le sien. L’exemple d’Angela montre qu’il y a encore du chemin à parcourir.

Angela est une jeune anglaise en recherche d’emploi qui a participé au rassemblement européen Djynamo, organisé par ATD Quart Monde en France en juillet 2010. Martin Kalisa, volontaire permanent d’ATD Quart Monde, raconte la suite. « En Grande-Bretagne, les personnes qui perçoivent une allocation chômage ont interdiction de quitter le pays. Quelle qu’en soit la raison, cela est considéré comme une interruption de la recherche d’emploi, même si c’est un dimanche et que l’on part pour enterrer sa mère. Angela a donc été aussitôt radiée des listes. J’ai expliqué à l’agence de l’emploi que cette rencontre organisée dans le cadre de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté était pour elle une chance de partager son expérience, une ouverture et une formation. On m’a répondu : « Il y a suffisamment d’endroits pour se former ici. » Angela a dû se réinscrire à l’agence de l’emploi et il a fallu plus d’un mois après son retour pour qu’elle puisse percevoir à nouveau ses allocations chômage. »

À vous la parole !

Vous aussi, faites-nous part de vos expériences sur l’emploi et la formation des jeunes à partir d’une expérience que vous avez vécue, vous-même ou l’un de vos proches (vous pouvez aussi interroger des jeunes de notre entourage)  :

1) Quels obstacles rencontrent les jeunes pour trouver et garder un emploi salarié ?

2) Quelle expérience ont-ils du travail précaire ?

3) Que leur apporte le fait d’avoir une activité ?

4) Décrivez une situation où un accompagnement d’un jeune vers l’emploi a été bénéfique ou, au contraire, n’a pas abouti.

5) Quelles sont, selon vous, les conditions pour un bon accompagnement ?