
Être utiles : c’est ce que veulent les jeunes
Montrer aux adultes
« Dans mon quartier, des jeunes ont rénové des caves pour financer un départ en vacances. Ça leur a permis de montrer aux adultes qu’ils ne sont pas que des voyous, mais qu’ils sont capables de faire des choses bien quand on leur demande gentiment.
Un jour, mon oncle qui a la maladie de Parkinson est tombé chez lui. J’en ai parlé à trois jeunes en bas de son immeuble. Ils ont tout de suite proposé de monter l’aider. Ils ont dit : « Ça pourrait être notre oncle. » Des parents sont quelquefois désarmés avec leurs enfants. J’apprends à mes enfants et à mes petits enfants à respecter et à aider les autres. Il faut aussi soutenir les parents. J’ai été soutenue en tant que parent. » (Manuella Lecanu, membre d’ATD Quart Monde à Versailles)
La « Garantie jeunes » : une chance pour les jeunes en difficulté
Cette mesure s’inscrit dans la dynamique de la Garantie européenne pour la jeunesse décidée par l’Union européenne en avril 2013. Elle est expérimentée depuis octobre 2013 sur dix territoires (Marseille Provence Métropole, la Réunion, Est ensemble, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, l’Allier et une partie du Puy-de-Dôme, le Finistère, l’Eure, l’Aude, les Vosges) et devrait être généralisée à toute la France d’ici 2016.
Elle vise en priorité les jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Elle consiste en un accompagnement vers l’emploi et la formation d’une durée d’un an, renouvelable une fois. En appui : le versement d’une allocation dont le montant maximum équivaut au montant du revenu de solidarité active moins le forfait logement, soit 433,75 euros en 2013 (le jeune peut bénéficier par ailleurs d’une aide au logement). Cette allocation peut être cumulée avec des ressources d’activité jusqu’à 300 euros mensuels.
À vous la parole
Interrogez-vous avec des jeunes que vous connaissez :
– De quoi sont-ils fiers ?
– Quels projets souhaitent-ils mettre en œuvre ?
– Quels obstacles rencontrent-ils pour les réaliser ?
– De quel travail rêvent-ils ?
– Quelles sont leur expérience et leurs difficultés par rapport au travail ?
– Quelles propositions feraient-ils pour que cela change ?