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8 avril 2009 au CESE : « croiser les savoirs et les pouvoirs », un enjeu social, civique et politique

La première présentation publique du livre Le Croisement des pouvoirs a eu lieu le 8 avril au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, à l’invitation de son président Jacques Dermagne, en présence de 130 personnes.

Cette rencontre a été organisée avec le concours des Éd. de l’Atelier et de la Fondation Georges Hourdin.

En introduction, le président du CESE a situé cette rencontre dans le prolongement des travaux du Conseil :  le rapport Wresinski de 1987, celui de Geneviève De Gaulle-Anthonioz qui mena à la loi de lutte contre les exclusions en 1998 et le rapport de Didier Robert en 2004.

Lors des échanges animés par Marie-Aleth Grard, représentante d’Atd Quart Monde au CESE, Claude Ferrand a présenté la nouveauté de la démarche relatée dans le livre : faire place aux personnes très  démunies afin qu’elles puissent apporter leurs réflexions et leur point de vue critique, en croisant leur  savoir avec d’autres, pour contribuer à l’élaboration des politiques économiques, sociales et culturelles.

C’est bien là une démarche de croisement des pouvoirs. Deux militantes du Mouvement (Maria Théron, Martine Le Corre), trois représentants institutionnels (Laurent Sochard, CNFPT – Centre National de Formation des Cadres Territoriaux -, Bruno de Goër, Hôpital de Chambéry ; Isabelle Ivanoff, Conseil  Général du Nord) et Françoise Ferrand ont exprimé ce que signifie pour eux cette démarche participative  qu’ils mettent en œuvre depuis plusieurs années. M. Théron : « Le plus important, c’est que ce soit nous, du  milieu de la pauvreté, qui prenions la parole et pas d’autres à notre place. » I. Ivanoff : « Les idées neuves, il faut aller les chercher en se confrontant, en allant au-devant de ce qui ne nous ressemble pas ».

Participants et membres du CESE ont découvert cette démarche. Plusieurs ont souligné son intérêt concret  pour leurs propres organisations. Pour Mireille Delmas-Marty, du Collège de France, « L’objectif démocratique ne devrait pas être d’isoler le savoir, mais plutôt de relier pouvoirs, vouloirs et savoirs, en plaçant la décision politique au croisement des savoirs, en associant savoirs scientifiques et savoirs vécus. Pour y parvenir il faut (…) non seulement garantir l’accès des citoyens au savoir, mais aussi leur participation à la production du savoir. »

« Portons cette dynamique à un niveau politique, c’est l’enjeu d’aujourd’hui », a conclu Pierre Saglio, président d’Atd Quart Monde France.