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Idées fausses : « Les pauvres font tout pour toucher des aides. » C’est faux !

Faux. Au contraire, beaucoup ne sollicitent pas les aides auxquelles ils ont droit.

C’est ce que l’on appelle les non-recours : 30 % pour la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C)[1] ; 23 % pour l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS)[2] ; 27 % pour la prime d’activité en 2016[3]. Environ 31 % des ménages reçus aux permanences du Secours catholique avec au moins 2 enfants ne perçoivent pas d’allocations familiales[4]. De même, le non-recours au « chèque énergie » (anciennement tarifs sociaux de l’énergie) reste supérieur à 20 %. Au Royaume-Uni, plus d’un chercheur d’emploi sur deux ne demande pas ses indemnités…

Les raisons de ces non-recours sont multiples : la complexité des démarches (idée fausse 118) et leur dématérialisation croissante, la volonté de ne pas dépendre de l’aide publique, le manque d’information, le souhait de ne pas être contrôlé, la crainte de la stigmatisation… Les non-recours sont un grain de sable dans les théories économiques qui disent que chacun cherche en permanence à maximiser son profit.

[Article mis à jour en décembre 2019]

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[1] Lettre Références du Fonds de financement de la CMU, n° 72, juillet 2018.

[2] P. Denormandie, M. Cornu-Pauchet, « L’accès aux droits et aux soins des personnes en situation de handicap et des personnes en situation de précarité », Fonds CMU-C, 2018.

[3] Rapport d’évaluation de la prime d’activité, DGCS, 2017, p. 18 et 19.

[4] Rapport du Secours catholique, 2017.