En vue de la Conférence des évêques de France – 26 Octobre 2021
Intervention de Marie-Aleth Grard Présidente ATD Quart Monde France
Pour une écologie pensée avec tous… sans oublier les plus pauvres
A ATD Quart Monde (Agir Tous pour la Dignité Quart Monde), nous militons depuis plus de 60ans pour une société qui ne laisse personne de côté ; et nous expérimentons sur le terrain chaque jour avec les personnes les plus pauvres et les acteurs de terrain les possibles pour éradiquer la grande pauvreté. Une société qui avance en laissant de côté plus de 9millions de personnes est une démocratie malade. Notre moteur est l’égale dignité de tous. Ce ne sont pas des paroles : c’est agir, penser, créer et proposer des solutions au quotidien en réfléchissant avec les plus pauvres eux mêmes. Cela demande de revoir notre rapport au temps, notre rapport aux autres ; prendre le temps d’écouter l’autre qui est différent qui a été cassé par des années de grande pauvreté, qui a une pensée, une réflexion juste et profonde à me partager et à partager à la société. Cela demande d’oser ralentir pour faire société ensemble, Tous ensemble. Nous refusons de laisser sur le bord du chemin plus de 9 millions de personnes.
La justice sociale et la justice environnementale sont des combats indissociables.
Nous sommes pour une écologie qui ne laisse personne de côté.
Les personnes vivant dans l’extrême pauvreté et leurs communautés à travers le monde sont les premières et les plus durement touchées par les effets du changement climatique. Mais elles sont les moins responsables de ses causes, et elles ont moins de moyens pour s’en protéger.
Les personnes pauvres sont exploitées depuis des générations. Leur force de travail est mise au rebut quand elle n’est plus utile. De la même manière, les ressources naturelles sont trop souvent pillées et polluées sans que la responsabilité de les régénérer soit assumée par ceux qui pillent et polluent.
La façon dont on traite les personnes en situation d’extrême pauvreté est cependant beaucoup plus vicieuse que la manière dont on traite la nature.
En effet, nul ne peut blâmer la nature d’être responsable de sa dégradation. Alors que, trop souvent, les personnes en situation de pauvreté sont accusées de « ne pas vouloir s’en sortir. »
Le changement climatique exacerbe la vulnérabilité des personnes vivant dans la pauvreté. Durant les récents événements climatiques extrêmes (sécheresses, incendies, inondations, ouragans, vagues de chaleur, …) les personnes touchées ont perdu leurs récoltes, leurs terres, leurs maisons, leurs moyens de subsistance, ou leur vie.
Pour le Mouvement ATD Quart Monde, les sécurités fondamentales et les biens communs qui sont pensés et mis en œuvre avec et à partir des plus pauvres bénéficient à l’ensemble de la collectivité.
Aujourd’hui, nous aimerions réussir à prendre en compte tous les liens entre justice sociale, économique et environnementale, avec et à partir des plus pauvres. Afin de construire des changements bénéfiques à tous.
En ne reconnaissant pas l’intelligence des personnes en situation de pauvreté, les recherches en sciences sociales comme les mouvements militants, les politiques et tous les autres citoyens se privent de contributions indispensables à la compréhension et à la résolution des crises sanitaires, écologiques et économiques auxquelles nous devons faire face.
Nous le voyons avec COVID-19 : nous ne sommes pas égaux devant la pandémie.
L’épidémie de COVID a provoqué l’accroissement de la pauvreté dans le monde malgré les centaines de milliards de dollars dépensés pour les plans de relance.
Nous ne le sommes pas plus devant les changements climatiques et la transition écologique. Les personnes en situation de grande pauvreté ont durement vécu le confinement dans des logements souvent trop petits et parfois insalubres. Les limitations de déplacements les ont obligées à se fournir dans des magasins de proximité, beaucoup plus chers.
Les conséquences des changements climatiques sur la santé et le cadre de vie sont de même accentués pour les catégories plus fragiles.
Cet hiver, pour celles qui ont un toit, la facture de chauffage sera aussi proportionnellement plus élevée que celle des ménages vivant dans des logements mieux isolés, alors que cela va contre l’intérêt collectif social et environnemental.
Pour certains cet hiver il faudra choisir : se chauffer ou s’éclairer.
Que pouvons-nous faire ? Que faisons-nous ?
S’il était besoin de justifier de la participation des personnes en situation de pauvreté aux combats écologiques, le premier argument serait qu’elles sont les plus impactées par les désordres écologiques, tout en en étant les moins responsables.
Régulièrement, à trois ou quatre reprises depuis plusieurs années nous avons abordé ce thème ou encore celui du développement durable, lors de nos Universités populaires Quart Monde.
Ces Universités populaires Quart Monde sont des lieux ou ceux qui s’y expriment en premier et en plus grand nombre, sont des personnes qui ont l’expérience de la pauvreté. Elles ont parfois des accents de colère.
Madame A de Valenciennes : « Je suis très, très en colère. Sur l’écologie vous êtes tous plein de bonne volonté. Vous savez tous comment il faut faire. Vous savez. Tout le monde sait. Et on nous demande à nous encore, les plus lésés, les plus mis de côté, de faire des efforts. On nous parle encore une fois -à nous !- de surconsommation. On n’a déjà rien mais on consomme encore trop. Moi je veux bien acheter des produits qui sont recyclés. Des légumes « bio ». Moi je n’achète pas de lessive qui fait du bien à l’environnement. Je ne peux pas. Tout le monde le ferait si c’était abordable. Pour ça il suffirait de détaxer. Si ça coûte moins cher, on ira le chercher, c’est d’accord. »
« Ce n’est pas nous qui polluons, ce sont les riches »dit Madame L. « Nous les pauvres…on fait tout mal. Mais en fait ce n’est pas nous qui polluons. Ce sont surtout les riches. Avec leurs grosses voitures, les vacances en avion, leur super-consommation. Je n’ai pas d’auto. On ne prend pas de vacances. On ne mange pas de viande rouge, et les fruits cette année c’est hors de prix… Mais les conséquences de ce qui arrive, c’est pour nous, on les subit par contre. Les logements « passoire », c’est pour nous. Et les charges qui vont avec, c’est pour nous aussi. C’est encore ceux qui ont le moins de moyens qui subissent le plus les conséquences. »
Monsieur V :« Je vis dans une maison louée. C’est très mal isolé. L’humidité entre : elle décolle la peinture. Si on ne se couvre pas, on tombe malade (asthme, arthrose). Pourtant, les premiers écologistes – je le pense – ce sont les pauvres. Ce sont eux qui collectent tout ce qui peut être recyclé, le cuivre, l’aluminium et la ferraille. Nous sommes les premiers recycleurs. Ça remonte à loin. »
Une forte conscience politique a été exprimée par des militants d’ATD Quart Monde ayant une expérience de la grande pauvreté : Ainsi Madame B « L’écologie, c’est aussi prendre soin des gens, ne pas les mettre de côté. Combien de fois avons-nous été rendus coupables alors que ceux qui vivent dans le superflu privent les pauvres de ce qui est nécessaire. Nous devons impliquer les plus pauvres dans tous les projets, comme c’est le cas dans les Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée. La protection de l’environnement doit aussi être une lutte pour les personnes, contre la violence, la stigmatisation, l’obligation de vivre dans des logements pourris où il fait froid. Nous devons sortir de ces contradictions. »
Parfois le quotidien est trop angoissant pour pouvoir consacrer librement son énergie à d’autres tâches que celles de la survie immédiate des siens. Toutes les injonctions à manger plus sainement, adopter des comportements plus écologiques, etc., ne sont reçus que comme des messages culpabilisants.
Les personnes qui vivent dans la grande pauvreté ne vivent pas seulement dans une « sobriété » imposée. Elles vivent aussi et surtout dans une exclusion insupportable aux multiples dimensions : un isolement social, différentes formes de stigmatisations, de violences, d’accès aux biens et services, dont un grand nombre les empêche d’ailleurs d’aller plus loin dans des comportements écologiques.
« Pour trier, pour faire attention à manger sainement, cultiver des tomates sur son balcon, il faut quand même avoir une liberté d’esprit d’organiser sa vie, explique Madame T. Quand on est tout le temps avec des gens qui décident pour soi, qu’est-ce qu’on doit manger, qu’est-ce qu’on doit dire à son gosse, ça ne peut pas être dans les priorités. On ne choisit pas. »
Quand la situation financière devient trop difficile, les familles confrontées à la pauvreté passent d’une vie sobre à la grande précarité, c’est-à-dire à des privations multiples, excessives, durables et nuisibles pour leur santé physique et mentale.
Plusieurs études le constatent : les ménages européens ayant un faible impact sur l’environnement sont le plus souvent des foyers monoparentaux avec un niveau de revenu faible et dont la personne de référence est économiquement inactive[1].
En France, l’empreinte écologique des 10 % les plus fortunés égale deux fois celle des 10 % les plus pauvres[2].
Il a été montré qu’aux États-Unis, par exemple, les populations confrontées à la pauvreté ont moins de moyens que d’autres pour échapper aux conséquences du changement climatique comme la hausse des températures et la dégradation de la qualité de l’air[3].
Elles vivent plus souvent dans des lieux exposés à la pollution et ont peu de moyens de s’en protéger et de s’en éloigner. Elles sont aussi plus vulnérables[4].
Le réchauffement favorise le développement des maladies respiratoires chroniques, la pauvreté est un déterminant de l’asthme plus important que le fait de vivre en ville ou à la campagne[5].
Lorsqu’un territoire est menacé par une pollution, un désastre naturel (montée des eaux, cyclone…) ou des changements climatiques extrêmes (sécheresse, perturbation des saisons…), les personnes en situation de pauvreté n’ont souvent pas les moyens de quitter ce territoire, qui plus est quand celui-ci constitue leur habitat et lieu de vie.
Le rapport sur le climat publié par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en 2018[6]lance une mise en garde à l’ensemble de la communauté internationale : « le changement climatique menace de défaire les progrès des 50 dernières années (…) en matière de réduction de la pauvreté, mettant l’humanité face à un risque « d’apartheid climatique ». »
Justice sociale et justice environnementale sont ils des combats indissociables ?
Comme pour un vélo qui a besoin de ses deux roues pour avancer, l’une ne va pas sans l’autre. Elles participent à un même mouvement en faveur d’une société plus juste et sans pauvreté. Où chacun a sa place dans un environnement sain. C’est sur ce thème que nous avions organisé l’année dernière la Journée mondiale du refus de la misère avec comme symbole : le vélo.
Depuis une trentaine d’années, ATD Quart Monde fait le constat, en France et dans d’autres pays, que des politiques environnementales pensées sans les personnes en grande précarité se retournent souvent contre elles, et accentuent sensiblement les inégalités et la pauvreté.
Ce sont ces logements sociaux dont le montant des loyers et des charges ne sont souvent plus accessibles aux plus défavorisés une fois qu’ils ont bénéficié d’une meilleure isolation thermique.
C’est l’augmentation de la taxe carbone en novembre 2018 qui a provoqué le mouvement des Gilets jaunes car elle n’a pas été réfléchie avec tous. La taxe carbone ou « contribution climat-énergie » (CCE), c’est, depuis 2014, plusieurs centimes sur chaque litre d’essence ou de diesel, et plusieurs dizaines d’euros sur une facture annuelle de chauffage (et malheureusement très peu sur le kérosène des avions).
Quelles priorités ?
Pour bâtir un monde de justice sociale et environnementale, nous connaissons les priorités. Parmi elles, il faut assurer à tous et toutes un logement décent où chacun a son espace de vie.
Assurer un emploi digne en ces temps de chômage massif qui accroît la pauvreté.
La transition écologique et le lien social en sont pourvoyeurs comme le montre l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée.
Garantir des services publics de qualité : les plus fragiles sont les premiers touchés par leur défaillance.
Pour bâtirun avenir durable, respectueux de la planète et ne laissant personne de côté, il est crucial de mettre pleinement en œuvre l’Accord de Paris et toutes les obligations des États.
L’éradication de la pauvreté étant clairement citée dans l’accord.
Il est impératif que toutes les mesures prises dans le cadre des programmes d’action nationaux d’adaptation (PANA) élaborés par les parties à l’Accord de Paris tiennent compte de l’amélioration de la qualité de vie des communautés les plus vulnérables, en particulier celles qui vivent dans la grande pauvreté́.
Le premier bilan mondial qui sera publié en 2023 devra inclure pour chaque pays les émissions des différentes catégories de population (par exemple les 20% les plus pauvres et les 20% les plus riches), les mesures qui améliorent la qualité de vie des personnes vivant dans l’extrême pauvreté et celles qui ont les effets inverses, et aussi les mesures prises pour assurer la participation des personnes vivant dans l’extrême pauvreté.
S’il était besoin de justifier de la participation des personnes en situation de pauvreté aux combats écologiques, un argument serait aussi que « les cultures populaires sont d’abord des cultures du peu et à ce titre elles inventent des façons de vivre différentes »qui peuvent être utiles à tous et à la planète.
Lorsque l’on est privé de moyens financiers et matériels décents, on apprend à vivre avec très peu. Monsieur R témoigne : « j’avais tellement peur de me retrouver à la rue qu’il fallait que je dépense peu. Je n’ai jamais eu d’auto, je ne mange rien de mauvais pour la santé, jamais de café. Avec cette peur de me retrouver à la rue, j’ai très peu dépensé et je n’ai quasiment jamais pollué. C’est minime ce que j’ai consommé : juste les vêtements que j’ai sur le dos et que j’ai toujours été chercher à la friperie. Depuis longtemps déjà les pauvres consomment peu et polluent peu. »
Lutter pour les droits de tous et pour la préservation de l’environnement, c’est lutter contre un système qui exploite l’humain et les écosystèmes.
Cela ne signifie pas non plus qu’il faille attendre nécessairement la sécurité d’un gîte et d’un couvert (et éventuellement d’un emploi, etc.) pour s’intéresser à l’écologie, s’ouvrir à ces connaissances et décider d’agir.
Les militant.e.s Quart Monde n’attendent pas cela pour s’engager. L’espoir que la vie peut changer, le projet d’un engagement collectif, l’ambition d’être utile avec d’autres, peuvent remettre en route une vie. La volonté d’agir pour protéger la planète peut faire partie de ce moteur.
« C’est aussi ma façon d’agir, d’exister et de me sentir vivante, écrit Madame C, militante ATD Quart Monde, Ça donne du sens à ma vie, d’aider le monde à ma manière, à mon niveau, avec mes fragilités. »
Tous ensemble, nous sommes décidés à agir, à transformer la société en partant de l’expérience et du savoir des plus pauvres.
C’est ce que nous dit Madame E : « Chacun a beaucoup plus de puissance que ce qu’on peut croire. Et si on met sa conscience dans le fait de pas utiliser un coton tige ou de faire un truc qui respecte la nature ou de pas utiliser de sacs plastiques, on transforme le monde. Il faut s’en persuader. Parce que c’est vrai. Et quand c’est tout un groupe qui prend conscience, c’est comme les gouttes d’eau dans l’océan. On a une force beaucoup plus importante qu’on ne croit. Parce que sinon c’est pas possible. Tous ces lobbies ont un tel pouvoir. On est complètement écrasés. Mais je crois en la force de l’invisible. C’est la force de la conscience. On peut entendre la colère, mais ce n’est pas la colère qui va aider ».
Est-ce que l’on vise à intégrer les populations précaires à des combats écologiques pensés sans elles, ou parle-t-on de les associer à des combats conçus ensemble, sans exclure personne ? C’est là, un énorme enjeu quand on parle de convergence des luttes, de rejoindre des combats ou de créer des partenariats. Sur quelles bases et avec qui les développe-t-on ? Avec quelles priorités et quels modes d’actions ?
Comment faire pour que ces luttes, ces combats et ces partenariats soient durables et permettent de construire un avenir désirable pour tous ?
Nous entendons parfois dire qu’agir pour l’écologie et contre la pauvreté sont incompatibles et que lorsque des personnes sortent de la pauvreté, cela leur permet de consommer davantage et donc cela peut nuire encore davantage à la planète. Mais justement il est vital de mener de front actions pour le climat et lutte contre la pauvreté.
Nous devons pouvoir éradiquer la pauvreté et aller en même temps vers des moyens de vivre plus sobres.
Il est essentiel d’agir ensemble, pas seulement de réfléchir ensemble. Agir ensemble, faire ensemble c’est comme cela que ferons reculer la peur de l’autre et la peur de l’avenir.
Il est essentiel d’agir ensemble dans les quartiers populaires et les zones rurales reculées, et pas seulement dans les lieux de transition reconnus.
Penser et agir pour l’écologie avec les personnes qui ont l’expérience de la grande pauvreté conduit à la penser de manière différente à certains égards.
Par exemple, la Convention citoyenne sur le climat a proposé de faire bénéficier les familles en précarité de bons d’achat fléchés vers des produits biologiques. Si la question avait été réfléchie en profondeur avec ces personnes, je ne doute pas un instant que d’autres solutions respectant la volonté de chacun de pouvoir vivre de ses revenus sans être soumis à la dépendance aux dons auraient été discutées.
La crise écologique nous ramène à l’universalité de la condition humaine et nous rappelle combien elle est fragile et vulnérable. Cette expérience de la fragilité partagée face aux conséquences du Covid et plus largement des désordres écologiques serait-elle un moyen privilégié pour ne plus exclure les plus pauvres de notre société et bâtir ensemble une nouvelle société ?
« Pour les plus pauvres, c’est la survie depuis toujours, disent des membres de l’Université populaire Quart Monde. Aujourd’hui, les autres se rendent compte qu’ils risquent d’y être demain et ils devraient apprendre des plus pauvres. »
Fidèle aux intuitions de Joseph Wresinski, notre fondateur, qui avait lui-même l’expérience de la grande pauvreté, ATD Quart Monde est donc davantage un mouvement « politique » (au sens premier du terme = faire changer la société) et pas seulement un mouvement de lutte contre la misère. Nous portons un projet de société où l’égale dignité de chacune et chacun sera respectée.
Le premier « bien commun » qu’ATD Quart Monde identifie et protège, c’est l’égale dignité de tous les êtres humains.
C’est-à-dire le fait que chacune et chacun puisse être connu, reconnu, estimé, utile, en lien avec d’autres, non-discriminé, et de manière inconditionnelle, sans avoir à le « mériter » en passant par des épreuves qui reconnaîtraient le mérite de certains et le démérite d’autres. Ce bien commun de l’égale dignité va à l’encontre de l’individualisme prôné par le capitalisme.
La dignité touche aussi à la reconnaissance de soi par autrui.
C’est aussi cela l’écologie : se voir, être ensemble, cette sorte d’écologie intérieure, gagner moins d’argent, consommer moins d’énergie… Ça rend plus proche des autres.
Prendre soin des humains, c’est prendre soin de la planète.
Pour ce faire le Mouvement International ATD Quart Monde qui sera présent à la COP26, a émisquatre recommandations pour des actions inclusives que je vous résume en 4 phrases :
1 : Accorder une attention particulière aux 20% les plus pauvres afin de s’assurer que personne ne soit laissé de côté.
2 : S’attaquer au changement climatique en partenariat avec les personnes en situation de pauvreté.
3 : S’assurer que les fonds atteignent les plus vulnérables.
4 : Mettre en place des socles de protection sociale dans tous les pays.
Agir tous pour la dignité, comme le proclame ATD Quart Monde, c’est aussi agir pour la préservation de la planète.
[1] S. Pye, I. Skinner, N. Meyer-Ohlendorf, A. Leipprand, K. Lucas, R. Salmons, « Addressing the social dimensions of environmental policy –A study on the linkages between environmental and social sustainability in Europe », European Commission Directorate-General « Employment, Social Affairs and Equal Opportunities », 2008.
[2] A. Boutaud, N. Gondran, L’empreinte écologique des régions françaises en 2008, Étude pour l’association des régions de France et le Nord-Pas-de-Calais. Le multiplicateur est même 2,5 pour R. Haalebos, P. Malliet, « Carbon Consumption Survey », OFCE, Beyond Ratings, 2019.
[3] National Wildlife Federation, « The Psychological Effects of Global Warming on the United States », 2012.
[4] S. Hallegatte, M. Bangalore, L. Bonzanigo et al., « Shock Waves. Managing the Impacts of Climate Change on Poverty », Banque Mondiale, 2015.
[5] C. A. Keet, M. C. McCormack et alii, « Neighborhood poverty, urban residence, race/ethnicity, and asthma: Rethinking the inner-city asthma epidemic », Journal of Allergy and Clinical Immunology, 2015.
[6]www.ohchr.org/Documents/Issues/Poverty/A_HRC_41_39.pdf